Coaching

Au travers de mon expérience de coach, j’ai mesuré à quel point la qualité de la posture de coach, en l’occurrence la posture basse et neutre, était déterminante dans la réussite de l’accompagnement. Elle l’est selon moi bien plus que la connaissance et l’usage d’outils divers permettant de répondre spécifiquement aux problématiques du coaché et à son besoin d’évoluer. Elle se situe bien loin également de celle du consultant ou du formateur essentiellement positionné en « sachant », position attendue également par son client. Mais la relation de coaching induite par la posture dépend de la personnalité du coach et de son niveau de conscience de soi, car sa personnalité empreinte d’automatismes involontaires peut avoir un impact bénéfique comme néfaste sur la qualité de la relation et l’efficacité du coaching. Le phénomène de projection intervient également et risque de détourner le coach de son centrage sur le client. Or la réussite d’un coaching dépend de la place laissée au coaché pour développer les potentiels qui lui sont propres, pour devenir le « héros » de SON voyage[1]. Le coach, par sa présence, intervient en catalyseur de sa transformation. J’aime aussi utiliser la notion de maïeutique : car le rôle du coach est de faire « accoucher » (tel la déesse Maïa[2]) le coaché de son trésor personnel car cela renvoie à la « re-naissance ». Dans ce processus c’est donc bien le coaché qui travaille et non le coach.

[1] Robert Dilts

[2] Déesse des Grecques et des Romains, ayant donné le terme maïeutique utilisé par Socrate pour nommer « l'art de faire éclore les grandes pensées, d'accoutumer les esprits par l'exercice à chercher et à connaître leurs facultés pour les tourner vers un but noble et utile »; […]. — (N. Oustrialof, Histoire du règne de Pierre le Grand, traduit par Prosper Mérimée, Journal des savants, octobre 1867, p. 618). Dans la mythologie hindoue, la déesse Maya est la personnalisation féminine du principe créateur. La maïeutique en médecin désigne l’art de la sage-femme.

Lorsque j'accompagne un client il m'est nécessaire de  cerner les traits de personnalité de celui-ci tant pour le comprendre dans sa globalité que pour mieux communiquer avec lui. Une bonne connaissance des mécanismes universels de la personnalité basés sur l'Ennéagramme va donc m'aider  à conduire le process de coaching. Sans même prétendre dans un premier temps cerner la personnalité de mon client selon la typologie Ennéagramme, l’écoute de ce dernier lorsqu’il expliquera le fond de sa pensée ; ses émotions et ses comportements prendront un relief pertinent en termes de mécanismes universel et des motivations sous-jacentes en jeu. 

Il me semble utile d’accompagner mon client s'il le désire dans sa découverte de sa personnalité, de ses motivations profondes et de sa dynamique. Il s’agit de garantir une meilleure prise de conscience de soi et de le rendre à terme autonome dans son développement.       
Telle une boussole, l’Ennéagramme me guide aussi dans mes modes de relation avec mes clients. La relation coach-coaché à l’intelligence de l’ennéagramme, telle que figurée ci-contre,  est tout fait personnelle et issue de mon expérience de coach.